mardi 30 janvier 2018

Message du KPP lu devant l’ambassade de Pologne à Paris lors du rassemblement de soutien aux communistes polonais, le 27 janvier 2018

« Nous remercions toutes les organisations et les personnes présentes à cette manifestation, notamment ceux qui soutiennent depuis 1 an et demi notre lutte contre les répressions anti-communistes en Pologne. Depuis deux ans les membres du Parti Communiste Polonais KPP doivent faire face à ce procès ou on les accuse de « propager le communisme » dans leur journal « Brzask » et sur leur site internet. Ils sont accusés en effet d’avoir appelé à une révolution pour mettre fin à ce qui est le vrai totalitarisme, le capitalisme. Les autorités de la Pologne répriment de plus en plus les opinions communistes en les portraiturant en « idées totalitaires ». Il y a un an le tribunal avait arrêté les poursuites mais le procureur a fait appel et la procédure a été renouvelée. L’audience prochaine aura lieu le 1 février 2018.

Pour avoir écrit de simples articles, les membres du KPP peuvent être condamnés jusqu’à deux ans de prison !

Ce procès est un élement clé des répressions contre la gauche révolutionnaire et communiste qui ont lieu en Pologne. Cette accusation est un instrument visant à interdire, délégaliser le Parti Communiste Polonais et de criminaliser les idées communistes. Depuis la prise du pouvoir fin 2015 le parti Droit et Justice PiS intensifie les répressions et l’anti-communisme devient une composante primordiale de l’idéologie officielle de l’Etat. De l’espace public on détruit et élimine tous les monuments et signes de mémoires du temps du socialisme et de la lutte contre le fascisme.

Dans le cadre de la loi sur la décommunisation des noms de rues liées à l’histoire du mouvement ouvrier ont été débaptisées. Les autorités détruisent aussi les monuments erigés en mémoire des soldars de l’Armée Rouge qui sont morts en libérant la Pologne du nazisme. Des destructions sont opérées y compris dans les cimetières ce qui à juste titre susciste colère et incompréhension au niveau international. Ces détructions barbares s’accompagnent d’une propagande mensongère réécrivant l’Histoire et éliminant toutes les réalisations positives du socialisme. La campagne de mensonge envahit même les manuels scolaires.

L’acteur clé de cette campagne est l’Institut de mémoire nationale, de sinistre mémoire ! Cette institution, née en 1997 de la première loi de « lustration » est une institution non prévue dans la Constitution et pourtant disposant d’un gigantesque pouvoir. Elle est une agence d’Etat à mi chemin entre une institution d’archives (l’IPN s’est progressivement accaparé la totalité des Archives du 20ème siecle après avoir mis la main sur les archives de l’ancienne police des services secrets UB) et un tribunal. Ce tribunal statue sur la base des archives sur la vie des citoyens sans que ces citoyens puissent faire appel de sa décison ! Une juridiction d’exception qui peut briser les carrières, des vies, diffamer publiquement des gens et empécher des personnes d’excercer leur citoyenneté (en effet toute personne postulant à un poste public doit remplir une « fiche de lustration » qui est contrôlée par l’IPN) est complètement contraire à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), aux droits de l’homme, aux valeurs de l’Union européenne (UE)... Mais l’UE, si prompte à accuser la Russie détourne les yeux depuis des décennies sur les violations des droits humains en Pologne !

L’Institut de mémoire nationale reçoit de plus en plus de subventions publiques afin de pouvoir empoisonner les esprits, notamment des jeunes. Chaque année les subventions sont plus grandes afin de lui permettre de manipuler la mémoire nationale, porter au pinacle comme prétendus « résistants soldats maudits », les fascistes polonais des Narodowe Sily Zbrojne (NSZ) ou banaliser l’Insurrection de Varsovie comme étant un jeu bon pour les enfants. Certains membres du comité de direction de l’IPN ont en effet des liens avec le mouvement néofasciste.

La Pologne de 2018 n’est pas un pays respectant la liberté d’expression ; ni la liberté de réunion, ni d’association. C’est pour cela que la solidarité des forces révolutionnaires internationales est si importante. Le KPP a besoin de votre soutien parce qu’il va continuer la lutte malgré tout.

Les pouvoirs peuvent interdire un parti ou une organisation mais on ne peut interdire une idée.

Le KPP a besoin de ce qui a toujours fait la force du mouvement communiste révolutionnaire : La Solidarité Internationale !

A bas la répression anticommuniste en ¨Pologne !

Vive la solidarité internationale communiste !

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