Tous
ceux qui suivent l’actualité savent que la guerre froide n’a pas
cessé avec la disparition de l’URSS : non seulement l’OTAN ne
s’est pas dissoute malgré la fin de la « menace
communiste », mais elle s’est élargie - tout en détruisant
plusieurs Etats qui osaient lui résister au Proche-Orient.
Or, en cette année du centenaire de l’éclatement du premier
conflit mondial, la guerre froide se réchauffe. Le coup d’Etat
ukrainien qui a porté au pouvoir une coalition libéral-fasciste
officiellement soutenue par l’Union Européenne et les Etats-Unis
menace d’amener l’OTAN aux portes de la Russie - d’où la
réaction immédiate de Poutine en Crimée. Quant à l’entrée de
l’Ukraine dans l’OTAN, elle serait un casus belli - et cette
guerre-là ne serait pas tiède…
Petit événement diplomatique ignoré de nos grands médias : le 21
mars, Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, rendait
visite à son homologue estonien à Tallinn et déclarait : « Nous
avons décidé la suspension de l'essentiel de la coopération
militaire que nous avions avec la Russie. On ne peut pas être à la
fois dans la condamnation justifiée de l'annexion militaire de la
Crimée et continuer à coopérer. » M. Le Drian a indiqué par
la même occasion que l’Etat français était aussi disponible pour
des missions de surveillance aérienne avec des Awacs au-dessus de la
Roumanie et de la Pologne.
Il convient ici de dire un mot du personnage en présence duquel le
ministre français a jugé bon de faire ces déclaration. Urmas
Reinsalu, ministre estonien de la Défense, a participé à plusieurs
rassemblements néo-nazis. Lors de l’un d’eux, le 15 juillet
2012, il a rendu hommage aux collabos de L’Union des Combattants
pour l’Estonie Libre. Tant que l’on espère mettre la main sur
les immenses richesses de la Russie, on n’est pas trop regardant
sur ses alliés...
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