lundi 29 janvier 2018

Succès du rassemblement du 27 janvier

« KPP, solidarité ! » « Kaczynski fasciste, vive le Parti communiste ! » « Elle est pourrie l’Union européenne qui bénit les fascistes et traque les communistes ! » Les slogans fusent. Il est 14h 30 ce samedi 27 janvier 2018 lorsque des dizaines de personnes manifestent devant l’ambassade de Pologne à Paris leur solidarité avec le Parti communiste polonais (KPP) dont deux militants sont poursuivis par la « Justice » polonaise.



Ils risquent deux ans de prison pour avoir écrit des articles... Pour avoir exprimé une opinion, dans Brzask, la revue du KPP, et sur le site internet d’une organisation pourtant légale ! Quel bel exemple de « démocratie » et de « respect du pluralisme » que cette Pologne de la restauration capitaliste ! A l’ombre des drapeaux rouges marqués du marteau et de la faucille ou aux couleurs du pays de Mickiewicz, les intervenants se succèdent*.



La situation économique dans cette Pologne capitaliste devenue un « réservoir de main-d’œuvre taillable et corvéable à merci ». La répression anticommuniste qui affecte non seulement la Pologne, mais aussi la Hongrie, les pays baltes ou encore l’Ukraine. La montée de l’autoritarisme en France même, à travers la criminalisation soutenue du mouvement social (4 300 militants poursuivis dans le cadre de la lutte contre la loi Travail). La fascisation qui « accompagne la marche de l’Europe supranationale et néolibérale » et la nécessaire solidarité internationaliste de classe qui unit les communistes par-delà les frontières. Le ton est à la contre-offensive.



Un premier pas vers la délégalisation du KPP

Une représentante du KPP est alors invitée à prendre la parole. Une ovation lui est réservée. « En Pologne, on se sent parfois bien seuls, envahis par l’anticommunisme et aux prises avec la démonisation de notre passé et de la Pologne populaire », commente-t-elle. Elle se dit « ravie de vous voir ici. C’est un grand espoir pour nous ».


Et de rappeler que « ce procès est un élément clé des répressions contre la gauche révolutionnaire et communiste en Pologne. Cette accusation est le premier instrument afin d’interdire, de délégaliser le Parti communiste polonais et de criminaliser l’idée communiste ». A ses côtés ont pris position une figure de la résistance communiste en Indonésie, un membre du conseil national du PCF et aussi des « camarades italiens »... Le rassemblement se termine aux sons de La Varsovienne et de L’Internationale interprétée en polonais !



Manifestations en Europe

De Varsovie, prévenus du succès de cette mobilisation, les dirigeants du KPP se félicitent ! Des manifestations similaires ont eu lieu à Berlin, Londres, Moscou, Leningrad, Madrid et Barcelone... Une ombre au tableau cependant : Tomasz Młynarski, l’ambassadeur de Pologne à Paris, a refusé de recevoir une délégation sous prétexte d’un « agenda chargé ». « La valeur d’un homme ne se
mesure pas à son statut. La valeur d’un homme réside dans son courage », révèle une citation célèbre. D’aucuns en manquent assurément...

« L'Institut polonais de la mémoire (IPN) ment. »
Outil du gouvernement du gouvernement au service et de l’anticommunisme,
l’IPN prétend revisiter l’histoire de la Pologne

Ont successivement pris la parole lors de ce rassemblement : Les Amis d’Edward Gierek, le Comité internationaliste pour la solidarité de classe (CISC), la Coordination communiste 59/62, le Front syndical de classe (FSC), Jeunes pour la renaissance communiste en France (JRCF), Parti communiste de la Fédération de Russie, Parti communiste révolutionnaire de France (PCRF), Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Parti communiste polonais (KPP).


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