lundi 14 décembre 2020

VOTE DE LA RESOLUTION DE L'O.N.U. CONDAMNANT LE NAZISME ET SES RESURGENCES : LE NOUVEAU MUNICH DE L'U.E. ET DE L'O.T.A.N.

de : Manlio Dinucci 


À l’ONU l’Italie s’abstient sur le nazisme

L’art de la guerre. La signification politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l’OTAN ont boycotté la résolution qui, sans la nommer, remet principalement en cause l’Ukraine, dont les mouvements néo-nazis ont été et sont utilisés par l’OTAN à des fins stratégiques.

La Troisième Commission des Nations Unies -chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles- a approuvé le 18 novembre la Résolution “Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée”.

La Résolution, rappelant que “ c’est notamment la victoire remportée alors sur le nazisme qui a amené la création de l’Organisation des Nations Unies, appelée à empêcher de nouvelles guerres et à préserver de ce fléau les générations futures”, lance l’alarme sur la diffusion de mouvements néonazis, racistes et xénophobes dans de nombreuses régions du monde. Elle se déclare “profondément préoccupée par la glorification, quelle qu’en soit la forme, du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation Waffen-SS”. Elle souligne ensuite que “le néonazisme n’est pas que la glorification d’un mouvement historique, mais qu’il s’agit d’un phénomène contemporain”. Les mouvements néonazis et d’autres analogues “alimentent les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, d’antisémitisme, d’islamophobie, de christianophobie, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée”.

La Résolution appelle donc les États des Nations Unies à entreprendre une série de mesures pour contrecarrer ce phénomène. La Résolution, déjà adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 18 décembre 2019, a été approuvée par la Troisième Commission avec 122 voix pour, parmi lesquelles celles de deux membres permanents du Conseil de Sécurité, Russie et Chine. Deux membres seulement des Nations Unies ont voté contre : États-Unis (membre permanent du Conseil de Sécurité) et Ukraine. Selon certainement une directive interne, les autres 29 membres de l’OTAN, dont l’Italie, se sont abstenus. Même chose pour les 27 membres de l’Union Européenne, dont 21 appartiennent à l’OTAN. Parmi les 53 abstentions se trouvent aussi l’Australie, le Japon et d’autres partenaires de l’OTAN.

La signification politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l’OTAN ont boycotté la Résolution qui, tout en ne la nommant pas, met directement en cause avant tout l’Ukraine, dont les mouvements néonazis ont été et sont utilisés par l’OTAN à des fins stratégiques. On a d’amples preuves que des brigades néonazies ont été entraînées et utilisées, sous gestion USA/OTAN, dans le putsch de la place Maïdan en 2014 et dans l’attaque contre les Russes d’Ukraine pour provoquer, avec le détachement de la Crimée et son retour à la Russie, une nouvelle confrontation en Europe analogue à celle de la guerre froide.

Emblématique est le rôle du bataillon Azov, fondé en 2014 par Andriy Biletsky, le “Führer blanc” partisan de la “pureté raciale de la nation ukrainienne, qui ne doit pas se mélanger à des races inférieures”.

Après s’être distingué par sa férocité, l’Azov a été transformé en régiment de la Garde nationale ukrainienne, doté de blindés et artillerie. Ce qu’il a conservé c’est son emblème, calqué sur celui des SS Das Reich, et sa formation idéologique des recrues modelée sur celle des nazis. Le régiment Azov est entraîné par des instructeurs étasuniens, transférés de Vicenza en Ukraine, et d’autres de l’OTAN. L’Azov n’est pas seulement une unité militaire, mais un mouvement idéologique et politique. Biletsky reste le chef charismatique particulièrement pour l’organisation de jeunesse, éduquée à la haine contre les Russes et entraînée militairement. En même temps, sont recrutés à Kiev des néonazis de toute l’Europe, Italie comprise.

L’Ukraine est ainsi devenue le “vivier” du nazisme renaissant au coeur de l’Europe. Dans ce cadre s’insère l’abstention de l’Italie, y compris dans la votation de la Résolution à l’Assemblée Générale. Le Parlement accepte, comme quand en 2017 il a signé un mémorandum d’entente avec le président du parlement ukrainien Andriy Parubiy, fondateur du Parti national-social ukrainien, sur le modèle national-socialiste hitlérien, chef des brigades néonazies responsables d’assassinats et de féroces passages à tabac d’opposants politiques. C’est lui qui se congratulera avec le gouvernement italien sur le non-vote de la Résolution ONU sur le nazisme, dans la ligne de ce qu’il a déclaré à la télévision : “Le plus grand homme qui a pratiqué la démocratie directe a été Adolf Hitler”.

Manlio Dinucci......24/11

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Bellaciao.org

samedi 5 décembre 2020

Vidéo: Rodina. L'épopée de 37 jeunes filles soviétiques en Lorraine (1943-1944)

Rodina. L'épopée de 37 jeunes filles soviétiques en Lorraine (1943-1944)



jeudi 12 novembre 2020

Les gros sabots cloutés de l’Action française.

 
  
 
Il est des jours où vos adversaires politiques vous font littéralement pitié. C’est en effet avec une réelle consternation et un sentiment de honte pour son auteur que nous avons découvert la lettre au ministre de l’Intérieur Darmanin par laquelle l’actuel secrétaire général de l’Action française appelle à la dissolution du Parti communiste français.

Présentée par la presse d’extrême droite comme une sorte de réponse du berger à la bergère après l’appel d’Eric Coquerel à la dissolution de Génération identitaire, et dans L’Incorrect, journal inspiré par la ligne de Marion Maréchal-Le Pen, comme un « exercice aussi ironique que salutaire », la lettre nous a semblé pourtant relever moins de l’ironie socratique que de la lourdeur sophistique.


                  

François Bel-Ker, son rédacteur donc, croit-il malin de présenter le PCF comme le « Parti des 75 000 collaborateurs », par allusion au « Parti des 75 000 fusillés » ? Les historiens bien-pensant ont toujours cru de bon ton d’ergoter sur le chiffre. On avait cru Michel Onfray indépassable lorsqu’il n’avait pas hésité à insulter la mémoire de Guy Môquet, autre « collabo » de dix-sept ans pourtant assassiné par les troupes d’occupation allemandes à Châteaubriant. La barre avait donc été placée très haut, mais qu’à cela ne tienne, avec l’Action française 75 000 communistes exécutés par les nazis deviennent par magie 75 000 collabos des nazis. Plus c’est gros plus ça marche, mais cette fois Goebbels lui-même n’y avait pas pensé. Et cette transfiguration nous vient des héritiers de Maurras curieux « germanophobe » qui avait pourtant obtenu des autorisés d’occupation un permis de port d’armes pour mieux continuer à se livrer à ses appels au meurtre contre les résistants (cf. sources archivistiques fournies par Annie Lacroix-Riz, La Non-Epuration en France. De 1943 aux années 1950, Armand Colin, Paris, 2019, p.69 à 72 et notes).

    

Sans doute, les 100 000 mineurs du Nord-Pas-de-Calais faisant grève en mai 1941 sous la botte allemande à l’appel du PCF et de la CGT clandestins, sous la direction, à Lens, du communiste Charles Debarge, sans doute, le communiste Pierre Georges (futur colonel Fabien) premier résistant à abattre, en août 1941, un soldat de la Wehrmacht sur le sol français, sans doute les maquis FTP de Corrèze et du Limousin, sans doute les Francs-Tireurs et Partisans de la MOI (Main-d’œuvre immigrée), qu’il s’agisse du groupe de l’Affiche rouge ou de Carmagnole-Liberté, sans doute le communiste Marcel Paul, qui organisa un réseau d’aide dans le camp de concentration allemand de Buchenwald, et qui créa EDF-GDF et son statut en 1946, sans doute les fusillés de Châteaubriant, de la citadelle d’Arras, du Mont-Valérien, sans doute les FTP (devenus FFI) de la région parisienne qui libérèrent Paris en août 1944, au mépris des consignes « attentistes » comptant sur les Américains, sous la direction des communistes Rol-Tanguy et André Tollet, et sans doute, à l’arrière-plan de tout cela, depuis juin 1941, les millions de soldats ouvriers et paysans de l’Armée rouge qui “joua le rôle principal dans notre libération” (dixit Charles de Gaulle lors de sa visite d’État à Staline en décembre 1944), étaient-ils des “collabos” aux dires des champions toutes catégories de Novlangue de l’Action française et de ses protecteurs de la dynastie Le Pen.

Eric Zemmour, quant à lui, avait déjà comparé les djihadistes partant pour la Syrie aux brigades internationales de la Guerre d’Espagne, pourtant animées par la défense d’un gouvernement légitimement élu face à un putsch fasciste. Le ministre Blanquer a également récemment fustigé le prétendu « islamo-gauchisme » de la France insoumise. Sans vergogne, l’Action française, plus macronienne que Jupiter et lavant plus blanc que le drapeau blanc, déclare que le Parti communiste « collabore aujourd’hui, main dans la main avec la France insoumise, avec le fascisme islamiste ». Plus c’est gros, plus ça marche. Au pas.


Le Parlement européen, des écolos à l’extrême droite, a mis récemment (19 septembre 2019) un signe d’équivalence entre nazisme et communisme ? Allons-y ! Pour l’Action française l’histoire commence le 23 août 1939 avec le Pacte de non-agression. Les longues années d’appel soviétique à la sécurité collective antifasciste, soutien à l’Espagne républicaine compris, n’ont jamais existé. La trahison de Munich, où lesdites démocraties occidentales ont laissé aux nazis « les mains libres à l’Est » n’a jamais existé, même si, de Maurras à Daladier, tout le monde – sauf les communistes – était munichois. Pour François Bel-Ker, le communisme présente des affinités « totalitaires » avec le nazisme. Et certainement pour lui l’antisémitisme de son père spirituel n’a rien à voir avec celui d’Adolf Hitler ? Et les liens d’avant-guerre entre la Cagoule et le fascisme italien relèvent du fantasme ?

Pour le secrétaire général de l’Action française, les seuls collabos dignes d’être mentionnés sont Déat et Doriot, c’est-à-dire des transfuges de la gauche. Comme c’est commode ! Cela permet d’ignorer tous les autres, à commencer par leur concurrent principal, le MSR (Mouvement social révolutionnaire), héritier de la Cagoule et de Maurras, qui fusionna un temps avec le parti de Déat. Il est vrai qu’il y a des « points de détail » jugés négligeables par certains de nos contemporains, comme cet historien Olivier Dard qui avait “omis” de mentionner l’antisémitisme de Maurras lorsque, à l’occasion du 150e anniversaire de ce dernier, il était cocassement prévu d’inscrire son nom dans le « livre officiel des commémorations nationales 2018 ».

Disons-le franchement, nous devrions nous réjouir de ce naufrage des héritiers de l’auteur de L’Avenir de l’intelligence dont l’indigence de l’argumentaire, et surtout la lâcheté intellectuelle à ne pas s’affirmer pour ce qu’ils sont, donnent la preuve manifeste qu’ils ne peuvent plus légitimement prétendre au magistère intellectuel que l’Action française a longtemps exercé sur toute une génération d’hommes de droite, jusqu’à constituer la matrice et le creuset du fascisme français. Faible consolation, en vérité, car le fascisme, qui n’est jamais la seule venue d’un parti fasciste au pouvoir mais plutôt l’union de toutes les droites contre la classe ouvrière, viendra sans doute d’ailleurs si nous n’y prenons garde.

Du côté de leurs interlocuteurs macroniens, le niveau n’est guère relevé : Benjamin Griveaux attribuait naguère à Marc Bloch une citation de Maurras ; Gérald Darmanin, quant à lui, confond, plus prosaïquement Churchill et Coluche. Dans cette nuit où toutes les vaches sont grises, où la bêtise revêt un front de taureau et où le colportage de vieux ragots anticommunistes fait de vous un profond penseur, gageons qu’on nous fera bientôt passer Zemmour et Onfray pour Voltaire et Rousseau.

Aymeric Monville, 11 novembre 2020

PS : Au fait, M. Darmanin, qu’attendez-vous pour appliquer à l’Action française le décret dissolvant les lignes factieuses et fascistes, que Laval lui-même, en janvier 1936, devant leurs crimes et méfaits attestés, dut signer sans jamais l’appliquer, les « républicains » eux-mêmes protégeant cette graine de collabos et d’hitlériens qu’était l’Action française ?

 

         

 

vendredi 2 octobre 2020

Chanson de Mummia Abu -Jamal: Sur le lit de mort de Breonna Taylor

(contexte: Breonna Taylor est une victime états-unienne de violences policières)

Stand With Bre

https://www.prisonradio.org/media/audio/mumia-abu-jamal-sci-mahanoy/breonnas-deathbed-218-mumia-abu-jamal?utm_source=Master+List&utm_campaign=ece8211c8f-EMAIL_CAMPAIGN_2020_03_20_11_16_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_610cdea60e-ece8211c8f-56337533

dimanche 26 avril 2020

HALTE A L’INTOX ANTICHINOISE ET AUX MENACES DES DIRIGEANTS IMPERIALISTES OCCIDENTAUX CONTRE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE




Déclaration commune du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) et du Rassemblement Communiste (RC)
26 avril 2020



Confrontées au discrédit populaire qui frappe les gouvernants néolibéraux des Etats-Unis, de l’UE et de ses Etats-membres (au premier rang desquels le gouvernement français), toutes plus incapables les unes que les autres de traiter la crise sanitaire, inquiètes de voir la République populaire de Chine, la République socialiste du Vietnam ou la République de Cuba, tous rescapés du camp socialiste, obtenir des résultats remarquables dans la lutte contre le virus, rageuses de voir que les Italiens, les habitants des Antilles, etc. accueillent avec gratitude l’aide des médecins cubains, chinois et vénézuéliens ainsi que l’envoi de matériel sanitaire fourni par la Chine et la Russie, cherchant en permanence de nouveaux prétextes pour augmenter les dépenses de l’OTAN, prêtes à tout pour attirer dans une fallacieuse « union sacrée » les couches populaires qu’elles exposent sans vergogne à la contagion, les oligarchies capitalistes ont engagé une ignoble campagne médiatique visant à:

- Calomnier la Chine populaire en l’accusant d’être la principale fauteuse de pandémie alors qu’elle en fut la première victime et qu’elle a, dès qu’elle l’a pu, transmis au monde entier ses observations scientifiques (notamment le séquençage du virus) et ses résultats thérapeutiques. Pourtant, nombre de professeurs français de médecine travaillant en France ou exerçant à Wuhan, point de départ de l’épidémie, ont salué l’effort de l’Etat chinois pour casser la contagion ; ils ont en vain appelé Macron à étudier le précédent chinois au lieu de stigmatiser, par préjugé anticommuniste assorti de racisme anti-asiatique, le « comportement du régime chinois » ; sans parler de Trump, qui a lancé l’ignoble expression de « virus du PC chinois »*, les présidents français et anglais ont rivalisé d’irresponsabilité diplomatique à l’égard de la Chine, la prévenant même, sur un mode dérisoirement belliqueux, qu’elle « devrait rendre des comptes le moment venu »… Tel est le cas de Macron, qui appelait encore le 6 mars dernier les Parisiens à faire la fête et à multiplier les sorties, et du premier ministre anglais : il ose pointer du doigt… Pékin, alors qu’il a lui-même minimisé l’épidémie jusqu’à la fin mars (et qu’il a failli en mourir !) ! En réalité, ce n’est pas à « Pékin » que les travailleurs français et anglais se préparent à « demander des comptes » : c’est à leurs gouvernements respectifs, qui ont cassé l’hôpital public et qui n’avaient ni masques ni tests pour protéger la population, ainsi qu’à l’UE dont les critères d’austérité ont détruit les services publics et dont « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (Traité de Maastricht) a ouvert une voie royale à la diffusion planétaire des crises sociales, écologiques et sanitaires !


- Profiter de la situation pour augmenter les crédits de l’OTAN et de la future « armée européenne », alors que le monde a tant de besoins sanitaires, sociaux, environnementaux et éducatifs ;






- Plomber les efforts de coopération sanitaire mondiale en coupant les crédits de l’O.M.S. (décision de Trump), aggraver le blocus de Cuba, du Venezuela et de l’Iran et désigner nommément la Chine et la Russie comme les « ennemies stratégiques ». En réalité, au lieu de forcer une union sacrée humaniste et pacifique des peuples contre la pandémie, les gouvernants impérialistes de l’UE et de l’OTAN veulent exploiter le traumatisme vécu par des milliards de gens pour accentuer la guerre sociale contre les peuples et amorcer la guerre tout court contre les peuples chinois, russe, cubain, vénézuélien, nicaraguayen, iranien, syrien, etc.


Organisations appelant à la reconstruction du parti communiste en France, nous appelons les travailleurs à ne pas « marcher » dans cette croisade antichinoise irresponsable. Toutes les ressources disponibles doivent être consacrées à la santé publique, à la recherche médicale et aux services publics et non à la guerre impérialiste, que prépare l’indécente intoxication médiatique actuelle à l’encontre de la Chine et d’autres pays ciblés par la propagande euro-atlantique. Plus que jamais, – la pandémie actuelle en est l’effarant révélateur – le capitalisme-impérialisme, ses Etats et ses institutions, parmi lesquelles l’UE, l’OTAN et l’OMC, FMI et Banque Mondiale, n’apportent plus que désorganisation, angoisse et mort. Plus que jamais, face au virus mortel du capitalisme, de l’impérialisme et de l’UE/OTAN, doit être repris le mot d’ordre de Fidel, « la patrie ou la mort, le socialisme ou mourir, nous vaincrons ».

Se joignent à ce texte
Jean Jullien – Les éditions prolétariennes
Michel AYMERICH, créateur et auteur du blogue « A contre-air du temps »
Gilliatt de Staërck, responsable des JEUNES POUR LA RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE (JRCF)
Vincent Flament, pour le Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe (C.I.S.C.)




mercredi 26 février 2020

APPEL À L’ACTION CONTRE LA PERSÉCUTION DES COMMUNISTES EN POLOGNE



La persécution contre le Parti communiste de Pologne continue. Le procès contre les membres du comité de rédaction du journal du parti «Brzask» devrait reprendre. La première audience se tiendra le 3 mars.

Le procès se poursuit depuis plus de 4 ans malgré le verdict d’acquittement du tribunal rendu l’année dernière. L’appel du procureur a servi de base à la reprise du procès. Depuis 4 ans, le parquet est directement subordonné au gouvernement. Ce procès fait partie d’une campagne menée par les autorités de l’État pour interdire le Parti communiste polonais.

Cette autre attaque anti-communiste est une tentative de criminaliser l’activité communiste par des modifications du code pénal. L’article 256, amendé, interdit le communisme et l’assimile au nazisme et au fascisme, et l’inclut parmi les «systèmes totalitaires».

Ces dernières années, cet article a été très largement utilisé comme le montre le procès du CPP et de “Brzask”. La nouvelle version de la loi interdit l’idéologie, les symboles ou tout autre contenu (gravures, enregistrements) associés au communisme. Le nouveau code augmente également la peine de 2 à 3 ans d’emprisonnement. Ces modifications ont été votées par le Parlement l’an dernier et transmises à la Cour constitutionnelle.

Les répressions s’accompagnent d’une politique anticommuniste de réécriture de l’histoire et de retrait des espaces publics des monuments et noms des rues associés au communisme et au mouvement ouvrier. Une partie sérieuse de ces changements de nom de rues a été rappelée lors des manifestations qui ont été déclenché en Pologne.

Nous exigeons que toutes les poursuites contre les communistes et la pénalisation des idées communistes en Pologne soient arrêtées immédiatement et que toutes les lois anticommunistes soient retirées.

Nous appelons les partis communistes à une journée internationale d’action le 2 mars et des manifestations de solidarité contre la persécution politique en envoyant des pétitions et / ou en organisant des manifestations devant les ambassades polonaises à travers le monde.

Traduction: Nicolas Maury


dimanche 2 février 2020

Auschwitz: communiqué du Parti Communiste Portugais


27 janvier 2020


Aujourd'hui, nous célébrons le 75 e anniversaire de la libération par l'armée soviétique du camp de concentration nazi d'Auschwitz, où plus d'un million et cent mille êtres humains ont été systématiquement assassinés dans les chambres à gaz, par la faim et la maladie, lors des fusillades et sous la torture .

En marquant cette date, le PCP rappelle le rôle décisif et inoubliable de l'URSS, du peuple soviétique et de son armée rouge dans la défaite d'Hitler et du fascisme nazi, l'expression historique la plus violente et la plus terroriste du capitalisme. Les sacrifices épiques du peuple soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale - avec plus de 20 millions de morts -, qui ont conduit à la libération des peuples et des travailleurs de la barbarie fasciste nazie, ne seront jamais oubliés.

Dans les camps de concentration nazis, des millions d'êtres humains ont été exterminés, principalement des prisonniers de guerre et des civils soviétiques, juifs et slaves, entre autres. Mais les camps de concentration nazis étaient également des camps de travaux forcés au service des grands monopoles allemands - IG Farben, Krupp, Siemens, AEG et autres - qui ont joué un rôle décisif dans la montée en puissance d'Hitler et du nazisme. Camps où l'exploitation du travail humain a été poussée à l'extrême - jusqu'à la mort - et où ceux jugés inaptes au travail ont été cruellement éliminés.

Aucune campagne de mensonges et de falsification historique ne pourra jamais effacer le rôle décisif de l'Union soviétique et des communistes, à la tête de la Résistance et de la lutte qui a vaincu le fascisme nazi au détriment de sacrifices indicibles.



Une lutte contre le fascisme qui comprend la lutte du Parti communiste portugais pour la liberté et la démocratie, contre la dictature fasciste au Portugal, qui a opprimé le peuple portugais pendant près d'un demi-siècle, liquidé les libertés les plus élémentaires, condamné notre pays à l'arriération et à la misère, réprimé, torturé et assassiné, a mené des guerres coloniales criminelles.

Les communistes ont été les premières victimes du fascisme. C'est au nom de l'anticommunisme qu'une grande partie de la classe dirigeante a été de connivence et a soutenu la montée et la brutalité du fascisme, et pas seulement dans les pays - comme le Portugal - où il est arrivé au pouvoir. Une complicité avec des signes clairs de sa classe sociale de soutien, inséparable du désir de voir le fascisme nazi écraser le mouvement ouvrier et les partis communistes, sauver le capitalisme d'une crise profonde, attaquer et détruire l'Union des Républiques socialistes soviétiques.

Les responsabilités des groupes monopolistiques et des puissances occidentales dans la montée du fascisme et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale sont évidentes dans la trahison de la République démocratique espagnole, dans l'abandon des peuples qui ont été les premières victimes des agressions fascistes - comme l'Éthiopie, Chine ou Autriche - ou à la Conférence de Munich de septembre 1938, où le Royaume-Uni et la France ont ouvertement collaboré avec Hitler et Mussolini au démembrement de la Tchécoslovaquie. Elle s'est également exprimée dans la reddition et le collaborationnisme de Vichy France.

La connivence du grand capital avec le fascisme s'est poursuivie, après la Seconde Guerre mondiale, avec la promotion d'une alliance anticommuniste dirigée par les États-Unis - comme en témoigne la transformation du Portugal fasciste en allié et membre fondateur de l'OTAN -, visant à contenir et inverser les progrès historiques de la libération sociale et nationale réalisés par les peuples de l'après-guerre. Des milliers de fascistes nazis et leurs collaborateurs ont été mis au service de campagnes anticommunistes et de réseaux de subversion et de terrorisme - comme «Gladio» - créés par l'impérialisme américain et ses alliés à travers le monde. Dans de nombreux pays, comme la République fédérale d'Allemagne, ils ont été placés dans des postes de pouvoir importants. Avec ces moyens et le soutien ouvert et secret de l'impérialisme,



Comme le montre l'histoire, les conceptions et les intentions les plus réactionnaires et anti-démocratiques se cachent derrière l'anticommunisme.

Le blanchiment du fascisme et de ses crimes n'est pas nouveau, comme l'atteste, par exemple, la visite du président américain, Ronald Reagan, et du chancelier de la République fédérale d'Allemagne, Helmut Kohl, au cimetière `` SS '' (le Nazi troupes de choc), à Bitburg, en 1984. Mais les campagnes pour blanchir le fascisme, banaliser l'idéologie fasciste, des mensonges et des falsifications historiques acquièrent aujourd'hui une dimension sans précédent, avec la résolution honteuse anti-communiste adoptée par le Parlement européen en septembre dernier, ou la initiative inacceptable de créer un «musée» dédié au dictateur Salazar, au Portugal.

Ces campagnes démontrent que, comme au 20e siècle, des secteurs du grand capital sont désormais investis à nouveau dans l'attaque des libertés, de la démocratie, de la souveraineté, de la violence et de la guerre, pour tenter de surmonter la crise structurelle du capitalisme et mettre fin à l'inévitable résistance des travailleurs. et les peuples contre l'assaut de ce système brutal d'oppression et d'exploitation. Particulièrement cynique et perverse est la campagne, au nom de la juste condamnation de la cruelle persécution nazie des Juifs, pour justifier les crimes du régime sioniste d'Israël contre le peuple palestinien et l'occupation violente et illégale des territoires palestiniens.À une époque où l'humanité est à nouveau confrontée à la menace du fascisme et de la guerre, le PCP lève la bannière de la paix et de la vérité, de la lutte contre le mensonge et la falsification historique, contre le fascisme et la guerre, et fait appel à la conscience et à la mobilisation des démocrates et des anti -les fascistes de ne jamais répéter Auschwitz, les horreurs du fascisme nazi et de la guerre.